mercredi 7 novembre 2007

Plaidoyer pour l'éradication des pratiques discriminatoires au Niger
NIGER - 29 octobre 2007 - APANEWS
L'association nigérienne de lutte contre l'esclavage « Timidria » a appelé lundi à l'émergence d'une synergie d'actions contre les pratiques ''rétrogrades'' et l'éradication de l'esclavage dans le pays, a appris APA de source autorisée.
« Notre démarche vise à créer les conditions d'une meilleure synergie des efforts pour enrayer le phénomène de l'esclavage au Niger » a dit Ilguillas Weila, le président de « Timidria », à la clôture des travaux d'un atelier de formation sur « les stratégies d'éradication de l'esclavage et les pratiques discriminatoires au Niger ».
« L'esclavage est une réalité au Niger où elle est entretenue par certaines pratiques ancestrales qui ont cours dans quelques régions et dans certaines communautés », a-t-il rappelé.
Ces réminiscences, a-t-il indiqué, s'expliquent par l'acceptation de la situation par les victimes qui n'ont pas souvent de moyens matériels pour assurer leur propre survie, en dehors du système.
« Avec l'avènement de l'Etat de droit, le Niger a fait un choix très clair en faveur des principes et des valeurs universelles qui fondent les sociétés démocratiques, à savoir la liberté, l'égalité et le respect des droits de la personne humaine » a précisé Seidou Maazou, secrétaire général du ministère nigérien de la justice.
Maazou a énuméré les actions entreprises par le gouvernement nigérien en vue d'éradiquer les pratiques esclavagistes, rappelant la condamnation à mort par la Cour d'assises de Tahoua, en 2000, de deux personnes accusées de pratiques esclavagistes. Il a invité les acteurs de la société civile nigérienne à s'investir pleinement dans la lutte contre l'esclavage.
Au Niger, une loi criminalise l'esclavage qui est « puni d'une peine d'emprisonnement de 10 à 30 ans et d'une amende allant de 1.000.000 à 5.000.000 FCFA ».
Selon une enquête réalisée en 2003 pour le compte de « Timidria », on dénombre 870.363 esclaves répartis entre six des huit régions du Niger, à l'exception de la Communauté urbaine de Niamey (la capitale) et de Diffa, dans l'extrême est du pays.
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AFRICATIME.COM / NIGER
Des réseaux africains en croisade contre l’esclavage(Le Mali.fr 28/08/2007) Le réseau africain de lutte contre l’esclavage constitué des associations "Tismidria" du Niger, "SOS Esclavages" de Mauritanie, "Temedt" et "Gari" du Mali et "Anti Slavery international" ont réaffirmé, à Bamako, leur détermination à lutter pour l’éradication de l’esclavage, une pratique sociale qui persiste encore dans les sociétés africaines. Dans une déclaration publiée à l’occasion de la Journée du 23 août consacrée à la commémoration de la traite des esclaves et son abolition, ces associations ont lancé un appel à tous les défenseurs des droits humains à travers le monde pour qu’ils prennent une part active à ce combat. Elles ont indiqué leur intention d’interpeller les gouvernements africains pour qu’ils reconnaissent la persistance du phénomène préjudiciable aux droits fondamentaux des êtres humains, afin de criminaliser la pratique de l’esclavage et de mettre en place des mesures socio-économiques pour assurer son éradication. Elles ont, en outre, rendu un hommage au gouvernement mauritanien qui a soumis au Parlement une loi criminalisant l’esclavage, votée par l’Assemblée nationale à l’unanimité des députés présents le 8 août dernier. Le réseau a organisé du 20 au 26 août derniers dans la capitale malienne une rencontre à laquelle ont notamment pris part les représentants des associations en croisade contre l’esclavage. Bamako - 27/08/2007 Panapress
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dimanche 4 novembre 2007